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by 1B Author IconMail Icon
Rated: ASR · Short Story · Dark · #2215308
Be the beast
Vengeance !

Mon corps et mon âme hurlaient en coeur, en écho aux cris de mes compagnons.
Vengeance !

Lors, j'étais en quête au loin, ils avaient forcé les portes de notre sanctuaire, de notre maison et y avait abattu notre doyen, notre guide. Vengeance...
J'avais senti la colère en moi, celle de la bête, la perte du patriarche, la violation du territoire. Ils allaient payer cet affront et mon seul prix serait celui du sang.
Alors j'ai lâché la bête. Leur piste m'a mené dans leur tanière, où, en bon rats, ils se réfugiaient.
A l'interieur, je sens leur odeur, l'odeur du cuir, du métal, de la sueur et du sang.
En moi, je sens la rage, la colère, l'excitation et la faim. Une faim dévorante que seul le sang pourra apaiser, leur sang. Mes pas les inquiètent, mes hurlements les terrifient, mes griffes les tailladent et mes crocs, ma gueule, les broient. J'ouvre l'armure et la cage thoracique de celui-là comme on déchire un sac de toile, puis en dévore le coeur.
J'enfile les couloirs, balayant obstacles, courage et vie sur mon passage. Derrière moi, j'entends toujours le compagnon de meute, humain, achever les rares survivants. Son armure le gêne mais il a peur de leurs armes.
Ces armes blanches et acérées. L'argent. J'esquive aisément les coups les plus lourds mais les petites entailles qui recouvrent peu à peu mon corps sont si douloureuses.
Mais je dévore leur chair, brisant leur corps de mes épaules, de mes mains ou même de la pointe de mon museau, mes blessures s'apaisent et je continu le carnage sans fin. Je ne sais combien finissent déchiquetés, broyés ou engloutis.
Après tant de couloirs, de pièces et de portes traversées, je trouve la plus grandes des pièce qui sent l'alcool et le bois brûlé. Ils ne m'attendaient pas, mais ils sont prêts.
Leurs lames éblouissantes sont plus rapides, plus précises que les précédentes mais le sang et la chair des leur me donnent plus de forces et je les défais tous les trois. Du cadavre de leur dominant, il ne reste bientôt plus que des morceaux éparses, il ne portait que du tissu, je me délecte de son coeur agonisant, seul organe encore entier. Puis mon oeuvre achevée, je me sens disparaitre.

Quand je me réveille, ma tête me tourne. J'ai beau être repue, je me sens faible, fragile. Avant que je ne retombe, les bras de Farkas m'entourent. J'entends sa voix mais ne la comprend pas.
Même si l'armure d'acier est dure, la sensation du sang tiède qui la recouvre est réconfortante. Lorsque je sens enfin mon équilibre revenir, je me lève et rouvre les yeux pour contempler le chaos que la bête a semé. Des corps dévastés jonchent le sol par dizaines. Puis, le froid mordant ma peau nue et rougie d'un sang devenu poisseux, je m'approche du cadavre d'une jeune femme décapitée par l'espadon démesuré de Farkas et revêt sa tenue de fourrure que seules quelques gouttes carmins souillent. Puis enfin, je me retourne vers la grande table, épargnée par la désolation ambiante, et y reprends mon bien.
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