une fille de douze ans...

D'une foi qui m'émus,
Elle vendit son honneur pour quelques écus,
Cet enfant que j'eusse entrevu,
Me suis-je demandé d'esprit cocu,
Comment elle serait
Si j'avais payé mon dû.

Dû à un enfant de douze ans,
De qui les sacrifices nous venaient d'un autre temps,
De qui les vieux profitèrent largement,
Pour quoi le peuple ferme-t-il les yeux si lâchement?

Car l'enfant sautille,
L'enfant qui brille,
Crie et pleure d'enthousiasme Lui en extase et elle en spasmes,
Putain du village Sans pléonasmes,
Elle se donna dans tous les trous
Au service de mille fantasmes.

Ainsi morte pour son père, ses frères et parents,
Qui en elle se soulagèrent
Une centaine de fois par an...