Vive la Colo! Jour 3

  "Camille t'as trouvé ton maillot de bain?" "Nan Eléonore t'es pas obligée de mettre de haut." "Sarah, t'as mis les affaire de Julie dans son sac?"... Le doux son de l'agitation pré-voyageresque à la piscine, rien de mieux pour se réveiller du bon poil. Heureusement qu'Aline s'est levée plus tôt que moi, sinon j'aurais été à sa place en ce moment à m'occuper des filles comme on gère un bataillon de nouvelle recrue à l'armée. Il est déjà 8h30, le temps que les filles préparent leurs affaires, déjeunent, et on sera partis. Je prépare vite fait mon sac, un maillot, des lunettes et des tubas, et un joli ballon aussi rond que les fesses d'Eléonore. D'ailleurs en parlant d'elle... elle n'avait pas l'air très enthousiaste à l'idée d'aller à la piscine, ça m'a paru étrange, c'est une fille de nature très simple et heureuse quoiqu'on fasse... Mais je suis sûr que j'en saurai plus bien assez tôt... Je fais mon entrée dans la chambre des filles, une vraie fourmilière, j'ai presque des remords d'avoir laissé l'organisation à Aline.

- On prend une couche pour Julie? elle me demande.

- Mieux vaut prévenir que salir, je réponds.

Les filles apprécient mon humour, sauf la petite concernée qui jette un regard hostile au vêtement.

- Elle aime pas mettre des couches, m'explique Sarah.

- Et moi j'aime pas nettoyer les accidents d'une fillette à moitié incontinente, je réplique avec le moins d'agressivité possible.

- Je nettoierai si elle se salit, propose-t-elle déterminée à aider son amie.

Décidément... je vais pas entrer en conflit avec elle, après tout Sarah est très proche de Julie, et c'est une fille sérieuse, je peux bien lui accorder cette responsabilité:

- Bon OK, je cède. Mais je veux que sa culotte reste propre, sinon c'est les couches.

Je quitte la chambre sur ce ton menaçant. C'est la première fois que je déploie tant d'autorité pour me faire respecter, mais il faut bien s'imposer quand on est le seul mec, sinon c'est la catastrophe, j'expérimente ça depuis 2 soirs avec Aline...





- Tu peux me passer le lait, je demande à Camille.

- Nan, mais Sarah va l'faire, elle répond en regardant celle-ci avec insistance.

Sarah est en face de moi et est encore plus loin du lait, pourtant elle se lève pour le prendre à côté de Camille et m'le donner, c'est bizarre qu'elle obéisse comme ça sans protester, mais je m'en fiche, ce qui compte c'est que j'ai mon lait. J'ai beaucoup réfléchi à ce qu'Aline m'a dit sous la douche hier, elle a sûrement raison parce qu'elle est intelligente, alors dès que je serais toute seule avec Camille je lui demanderai de faire des trucs sales. J'ai hâte!

- Vous êtes prêtes pour la piscine? nous demande Aline en s'asseyant en bout de table. Les tables sont faîtes pour 4 personnes mais on met toujours 1 ou 2 chaises sur les bords pour laisser de la place à Arthur et Aline. Mais aujourd'hui j'essaie de déjeuner vite pour pas me retrouver à côté d'Arthur... j'ai encore peur qu'il me dispute parce que je l'ai embrassé hier.

- Il faut vraiment que tu manges plus lentement, me dit Aline. J'vais finir par croire que Sarah a une mauvaise influence sur toi.

- Ch'est même pas frai! s'indigne celle-ci en recrachant la moitié de son croissant.

Je quitte la table avant que ça parte encore en bagarre parce que Sarah et Aline elles s'aiment pas. Et puis il faut que j'aille chercher mon sac dans la chambre, il y a mes affaires de piscine: mon maillot de bain (j'ai pas de haut mais Aline m'a dit que c'est pas grave), mes lunettes, mon pince-nez et... mes brassards, parce que je sais pas nager. J'ai un peu peur que les autres filles se moquent de moi, j'en parlerai à Aline elle trouvera sûrement une solution.

- Je peux rien y faire si tu sais pas nager, elle me dit après que le bus nous ait déposés devant la piscine. Demande à Arthur, il devrait pouvoir t'apprendre.

C'est vraiment pas de chance! La seule personne qui peut m'aider est la personne qui doit le moins m'aimer de la colo! Toutes les autres filles savent nager j'suis sûre... Au moins je peux me mettre en maillot, j'aurais juste à pas aller trop profondément. Zut, toutes les cabines sont prises, il y en a que 10.

- Eléonore t'as qu'à aller avec Sarah, me dit Aline en me montrant la cabine.

J'suis un peu réticente mais j'entre dans la cabine sans broncher. Sarah c'est la seule du groupe que j'ai pas vu toute nue; à mon entrée elle est en train de retirer sa culotte.

- Z'me déshabille ici pasqu'il y a plus de place, je lui explique.

Physiquement elle a presque le même corps qu'Aline, elle a déjà des seins presque comme les siens et des grosses fesses comme celles de Camille. Je me déshabille en vitesse et enfile rapidement mon maillot, je veux pas qu'elle me voit toute nue trop longtemps.

- T'as pas de haut? elle me demande étonnée.

- Bah nan ze l'ai oublié mais Aline elle m'a dit que c'est pas grave.

- Remarque t'en a pas besoin, elle fait avec un peu de mépris.

Elle dit ça comme une insulte! Mais c'est normal que j'ai pas de seins, j'ai que 9 ans!

- Moi au moins mes culottes elles sont propres, je lui dis en montrant la sienne qui traînait par terre.

Elle est trop sale cette culotte, elle toute marron dans le fond et on a l'impression qu'elle s'est faite pipi dessus parce que c'est un peu mouillé. Ma remarque fait de l'effet et elle devient toute rouge, elle me laisse tranquille jusqu'à ce que j'sorte de la cabine. J'ai laissé mes brassards dans mon sac, je vais essayer de pas aller trop profondément et ça ira...

Le parc aquatique est très grand! Il y a des jacuzzis, une aire de jeu pour les enfants, un petit bassin qui fait 2 mètres de profondeurs au plus bas, un bassin plus grand avec des toboggans et un grand plafond vitré au dessus pour laisser entrer le soleil. Là le temps est un peu couvert mais il y a des rayons du soleil qui passent à travers les nuages.

- Alors Eléonore tu viens?

C'est Arthur, il est déjà au milieu du grand bassin en train de me faire signe de venir.

- Bah... ze peux pas, je réponds en vérifiant que personne ne nous entend.

Il à l'air de s'interroger, il nage très rapidement vers le bord de la piscine et en sort pour venir à côté de moi.

- Pourquoi tu peux pas?

- Bah... ze sais pas nazer, je lui dis en chuchotant presque.

- C'est que ça? C'est pas grave, viens dans le petit bain je vais t'apprendre.

- Mais si les autres elles me voient elles vont se moquer! je dis horrifiée.

- Dis pas de bêtises, il me rassure en me prenant par la main et en m'accompagnant jusqu'au petit bassin. De toutes façons elles sont toutes parties aux toboggans, il y a que toi et moi ici... et Julie.

Elle est en train de nager toute seule dans le petit bassin, mais elle a des brassards pour flotter; elle fait même pas attention à nous. Arthur me prend dans ses bras et m'emmènent jusqu'au milieu du bassin, j'ai pas pieds alors je me cramponne du mieux que je peux à lui. Je remarque qu'il porte un collier, on dirait une dent mais très grande, comme celle d'un requin.

- D'abords, pour que je t'apprenne à nager, il faut que tu aies confiance en moi, il m'explique. Tu as confiance en moi?

- Oui heu... na... enfin... un peu.

Il me regarde avec un air sérieux, comme si ma réponse l'étonnait.

- Ben... Z'ai peur que tu sois fassé contre moi pasque ze t'ai embrassé hier.

Il fronce un peu les sourcils comme s'il cherchait dans sa mémoire avant de s'exclamer:

- Quoi c'est tout?! Mais ma puce c'est pas grave du tout! J'ai aucune raison de me mettre en colère pour ça! Ce que tu as fait c'est juste me montrer que tu m'aimes mais sans utiliser de mots, c'est une marque d'affection comme une autre.

- Mais c'est la première fois que z'fais ça! je m'écris au bord des larmes.

- Et alors? Tu grandis, c'est normal que tu fasses des choses que t'as pas fait avant. Et puis moi ça me déranges pas que tu m'embrasses, est-ce que toi ça te dérange?

- N...Nan.

- Alors où est le problème? Si on aime tout les deux ça il n'y a pas de raison d'avoir honte ou d'avoir peur.

Je hoche la tête silencieusement, je crois que je comprends ce qu'il veut dire, j'ai la même sensation que quand j'étais dans la salle de réunion et que je l'ai embrassé, sauf que là on est tout seuls. Je crois que c'est un signe, il faut que je l'embrasse pour lui montrer que j'ai compris ce qu'il m'a expliqué. Allez on y va, 1...2......3. Presque sans le vouloir je décale mes lèvres juste avant qu'elle ne rencontre sa joue, elles vont s'écraser sur la bordure de sa bouche, j'espère que c'est pas grave.

- Bon... Maintenant tu m'fais confiance?

J'acquiesce avec un grand sourire de soulagement. Je vais enfin pouvoir apprendre à nager!

- Alors tout d'abords, il faut que tu soit bien à plat-ventre, je vais t'apprendre la brasse.

Il me positionne à l'horizontale avec une main sur le haut de mon ventre et une main sur le bas, à la limite de mon petit maillot.

- Il faut que tu fasses des grands mouvements de bras maintenant, comme une grenouille. Déjà tu les tires vers l'avant, et ensuite tu les ramènes rapidement par les côtés. Pour tes pieds c'est l'inverse: tu les ramènes vers toi et tu les éjectes sur les côtés.

Au début j'ai un peu de mal à faire ce qu'il me dit, mais petit à petit j'y arrive de mieux en mieux. Je fais des grands mouvements avec les jambes, mon maillot frotte sur sa main et je sens les petits papillon revenir dans mon ventre. Je crois qu'il le sent parce qu'il me remet à la verticale.

- Il y a autre chose? il me demande en me regardant droit dans les yeux. T'es déconcentrée, ça se voit. Tu sais, on va encore rester ensembles pendant 5 jours, si tu as un problème tu peux m'le dire.

- C'est les papillons dans mon ventre, je lui réponds sans être sûre qu'il comprenne.

Pourtant son visage change dès que je dis ça, je dois pas être la première personne qui lui parle de ces papillons.

- Tout à l'heure je t'ai dit que comme tu grandis tu fais des choses que tu ne faisais pas avant. Et ces papillons que tu sens dans ton ventre en font partie, quand le moment sera venue tu verras à quoi ils servent.

- Mais z'ai pas envie d'attendre! je proteste.

Il me fait un sourire énigmatique avant de me dire:

- Dans ce cas tu en parleras à Aline, elle sera ravie de t'éclairer.

Aline? Je lui en avait déjà parlée, elle m'a dit que je devais faire du chantage à Camille. C'est ça la solution? J'imagine qu'il y a qu'un seul moyen de le savoir.

...

- Tu t'en sors très bien, il me félicite après que j'ai fait quelques brasses toute seule. Maintenant on va dans le grand bain.

On laisse Julie s'amuser toute seule le temps qu'Arthur m'emmène dans le grand bassin, il a pied mais que au début.

- T'as peur? il me demande lorsqu'il voit que je me cramponne à lui.

- Nan mais z'aime bien quand t'es tout contre moi.





  Dommage qu'il y ait pas assez de soleil pour bronzer, ça m'aurait fait une excuse pour exposer mon jolie petit corps aux yeux de toutes ces pucelles en chaleur. Ouai je suis méchante mais c'est pas de ma faute. Arthur a encore embrassé Eléonore et c'était pas uniquement parce que "ça la dérange pas et lui non plus."; du coup je fais une crise de jalousie. Heureusement qu'il y a ce jacuzzi... et les toboggans pour tenir les autres filles à l'écart du jacuzzi.

- Aline j'peux venir?

- Vas-y, je réponds à la fille qui m'a adressé la parole et que je n'ai pas pris la peine de regarder.

C'est Sarah, ça tombe bien. C'est dingue comme son maillot qui lui rentre dans la raie met ses fesses en valeur, j'en serais presque jalouse. Son cul est gros et en même temps il a l'air vachement agréable à caresser.

- Tu vas pas aux toboggans avec les autres? je lui demande.

- Nan, j'aime pas trop.

- Le courant est trop fort entre tes jambes et ça t'enlève trop de crasse entre les fesses?

Pan! Elle devait s'y attendre en venant vers moi, quoique même moi je trouve que ma remarque manque de finesse.

- Tu m'énerves avec ça, elle me dit avec un air agacée. Si c'est ce que tu veux entendre: oui j'aime être sale, oui je suis une petite cochonne. Ça va t'es contente?

- Je m'en fiche de ce que tu m'dis, je sais reconnaître les filles qui assument pas leurs fantasmes, et t'en fais partie.

- C'est pas tes affaires, elle ronchonne en regardant ailleurs. Et puis tu veux que j'fasse quoi?

- J'suis sûre que tu meurs de honte après chaque orgasme, je lui dis d'un ton assuré. Et je supporte pas de voir une fille qui a honte de ses fantasmes.

- Tu peux pas comprendre... c'est plus qu'un fantasme... c'est une présence qui m'pousse à faire des choses sales tout le temps et je peux pas l'arrêter! J'arrive simplement à la faire partir un peu lorsque je jouis.

- Il est là le problème! Cette... présence veut simplement un peu d'attention. L'important est pas que ça soit sale, mais que ça te fasse du bien, et va pas me dire que tes orgasmes ne sont pas ravageurs lorsque tu fais la cochonne!

- Nan, c'est sale et ça le restera! elle fait, déterminée. C'est ma vie, pas la tienne, et j'en fais ce que j'veux de mes orgasmes.

Décidément... en plus d'être schizophrène elle est butée comme un âne! Il faudrait que je trouve un moyen de faire ressortir ce côté dégoûtant... Ça y est elle s'en va, me revoilà toute seule dans le grand jacuzzi. Il est quelle heure? Presque 13 heures, il serait temps d'aller manger; je meurs de faim!





  Elle m'énerve celle-là, on voit que c'est pas elle qui doit vivre ce que je vis en permanence. Je vais plonger dans le petit bain, au moins là je serai tranquille.

- Sarah.

Qui c'est qui vient encore me faire ch... oh c'est que Julie. Elle flotte tranquillement sur l'eau, portée par ses 2 brassards.

- T'as d'la chance toi, je lui dis en la prenant dans mes bras. Ta vie est super facile, tout ce que t'as à faire c'est... te laisser porter.

Je me suis toujours demandée si elle pouvait réfléchir comme nous, depuis qu'elle a gagné l'épreuve du foulard hier je peux pas m'empêcher de penser qu'elle a quelque chose de plus... elle est spéciale. Je crois qu'au fond de moi je suis un peu amoureuse... une vague de chaleur m'envahit soudain; c'est décidé, je dois le faire:

- Tu mérites pas de vivre sans avoir connu le sexe, je lui chuchote en glissant ma main sous son petit maillot.

Elle est désormais agrippée à moi, mais totalement détendue. Ma main entre en contact avec sa petite fente, c'est chaud et doux, même sous l'eau tiède de la piscine j'arrive à sentir la chaleur qui émane de cet endroit. C'est très étrange de toucher le sexe de quelqu'un d'autre comme ça, on a l'impression d'être liée à elle, on a un pouvoir sur elle. Julie a posé sa tête contre moi, comme pour s'endormir. Moi je lui caresse la fente en insistant sur son clitoris à peine palpable. Je l'entends presque ronronner de plaisir sous mes doigts, elle murmure quelque chose mais elle j'arrive pas à comprendre à cause de l'eau dans mes oreilles. Mon index vient trouver sa place dans son orifice vaginal, elle peut pas trop resserrer ses sphincters alors ça rentre tout seul. Elle fait un petit sursaut mais rien ne m'indique qu'elle a mal, étrangement je sens quelque chose couler de son sexe, bien distinguable de l'eau: elle mouille! C'est incroyable, je savais pas qu'elle pouvait ressentir du plaisir; si ça se trouve elle peut avoir des orgasmes aussi! Il y a qu'un seul moyen de savoir... Je continues mes mouvements de masturbation en caressant les cheveux de Julie de mon autre main. Cette fillette adorable mérite d'avoir un orgasme, rien qu'une fois dans sa vie! Sa respiration s’accélère et je la sens s'agiter légèrement et pour la première fois je l'entends haleter, c'est comme des petits bruits d'animaux blessés. Puis c'est l'explosion: elle est agitée de spasmes incontrôlable et manque de me donner un coup avec son bras, on croirait presque qu'elle est électrocutée! Je la serre plus fort en donnant une dernière poussée avec mon index, je me recule vivement lorsque je sens son hymen, je veux pas la dépuceler. Finalement elle se calme et se relâche totalement. Elle retombe dans mes bras comme tout à l'heure, totalement inerte. Je lui dépose un baiser sur le front, et nous restons ainsi, une main encore sur son sexe et l'autre dans les cheveux. Elle est magnifique, une vraie petite princesse. J'ai bien envie de rester comme ça toute la journée mais la voix d'Arthur me sort de ma rêverie:

- Sarah, viens on va manger!

- J'arrive! je lui réponds en retirant mes mains.

- Merci de t'être occuper de Julie, il me dit en la prenant dans ses bras.

- Ça m'fait plaisir, et à elle aussi, je réponds. J'ai l'impression qu'elle m'aime bien.

- Quoiqu'il en soit merci beaucoup, t'es un ange, il me dit avant de partir sécher Julie.

- Heu... merci.

"T'es un ange" c'est gentil, rien de passionnel là dedans. J'y avais jamais pensé jusque là mais peut-être que j'aurais dû en parler à Arthur de mes problèmes, il est super gentil et compréhensif, et puis... C'est bizarre j'ai toujours pensé que j'étais lesbienne, parce que ce qui m'excite c'est les filles sales seulement. Mais j'aimerais bien faire des trucs avec Arthur, même que des câlins... Peu importe, de toutes façons il a 17 ans et j'en ai que 11; et puis il paraît qu'il est amoureux d'Aline, même les filles qui sont pas dans notre groupe en sont presque sûres. J'suis un peu déçue, la plupart de mes copines elles ont déjà des amoureux et elles arrêtent pas de me dire que je devrais en avoir un aussi. Et puis pas mal de filles dans la colo apprécient Arthur, voire plus, si je pouvais partager un moment intime avec lui ça améliorerait grandement ma réputation, Aline a pas pu s'empêcher de raconter que j'ai pris qu'une culotte de rechange...

J'aurai tout le temps de penser à ça plus tard, pour le moment je me sèche et pars rejoindre les autres. La terrasse sur laquelle on va manger est reliée à la piscine et on a pas à se rhabiller pour manger, c'est sympa. Je m'installe à la table d'Arthur avec Julie, Eléonore et Camille.

À choisir entre un repas avec Eléonore ou Aline je préfère choisir celle dont l'absence de répartie n'a d'égal que la difformité de la mâchoire.

- Quelqu'un veux aller chercher des boissons avec moi? demande Arthur.

À ma grande surprise c'est Camille qui se lève pour l'accompagner.

- Ze veux du zus d'oranze! braille Eléonore qui apparemment a encore de l'eau dans les oreilles.

- Un coca-cola pour moi, je l'informe.

Avant de partir Camille me fait un petit sourire mesquin, comme un avertissement, ce repas ne sera pas aussi agréable que je l'espérais...

5 petites minutes d'attente dans le silence le plus total, Julie aussi à faim, elle salive encore plus que d'habitude. Puis Arthur et Camille reviennent, elle distribue les verres avec une attention qui ne lui correspond pas du tout. Mes interrogations cessent quand elle me donne mon verre de coca; de toute évidence elle a craché dedans et son regard rivé sur moi attend quelque chose. La première chose qui me vient à l'esprit et de le vider discrètement par terre, mais Camille ne me laissera pas m'en sortir comme ça. Si elle veut que je boive, je dois boire, alors mieux vaut faire ça vite fait et ne plus y penser. Allez, je prends mon verre, je le porte à mes lèvres, et cul-sec! Son crachat a très peu de goût en fait, mais je le sens tout de même passer dans ma gorge et j'ai un peu de mal à déglutir. Camille fait un sourire satisfait en me voyant grimacer, elle a vu ce qu'elle voulait voir, j'espère que ça lui suffira. Malheureusement elle se porte de nouveau volontaire pour aller chercher les plats, je crains le pire pour mon entrecôte et mes frites...

- Z'crois que Camille elle est amoureuse, ricane Eléonore après que l'adolescente ait quitté la table avec Arthur.

J'ai bien envie de lui renvoyer une remarque cinglante concernant un baiser volé dans le petit bain mais j'ai pas la tête à ça. Mine de rien sans compté Aline, c'est elle qui est la plus proche d' Arthur, si seulement elle savait quoi faire avec!

- Entrecôte-frites avec sauce au poivre pour Sarah, fait Camille en posant l'assiette devant moi. Steak haché-frites pour Eléonore. 2 hamburgers pour moi. Et spaghettis pour Arthur et Julie.

- Ça a l'air très bon, commente Arthur en s'attaquant à ses spaghettis. Bon appétit tout l'monde!

"Bon appétit"... je crois pas non... Si l'objectif de Camille et de me le couper elle a réussi. La salive c'était acceptable mais là... elle s'est carrément mouché dans mon assiette! Une grande trace de morve s'étale sur mon entrecôte, au milieu de la sauce au poivre comme pour me narguer. Je crois que je vais commencer par les frites...

- C'est la première fois que tu manges aussi lentement, me fait remarquer Camille qui ne me quitte pas des yeux.

- Et aussi proprement, chuchote Eléonore dans l'espoir qu'Arthur ne l'entende pas.

- On se calme les filles, nous dit Arthur avant que j'ai eu le temps de répondre.

Eléonore murmure un petit "désolé" presque inaudible, assez fort pour montrer à Arthur qu'elle a compris. Fayotte... Bon, mangeons. Ils ont pas mis beaucoup de frites, j'espère que la viande est nourrissante, hormis la morve qui stagne au milieu de la sauce, elle est très bonne. J'essaye de prendre la morve en une seule bouchée de viande. Celle la on la sent passer plus que la salive, mais ça a plus ou moins le même gout que la mienne (bah oui j'suis une petite cochonne l'oubliez pas); Camille me refait son sourire qui me donne envie de l'étrangler mais je détourne ma rage sur l'entrecôte. Aline a beau déjà savoir ce que je suis, si Camille insiste j'ai toute les chances que la colo entière soit au courant en l'espace de quelques heures: je suis piégée et actuellement j'en éprouve de la honte. Heureusement Camille a l'air d'être à cours d'idée et je peux savourer mes oeufs à la neige accompagnés d'une délicieuse crème anglaise dans la tranquillité.

- C'était délicieux, s'exclame Arthur en aidant Julie à finir ses spaghettis.

Je ne peux qu'approuver, malgré les assaisonnements particuliers auxquelles j'ai eu droit, le repas était très bon.

- J'espère que ça va pas coûter trop cher, je dis un peu inquiète.

- T'en fait pas, c'est les jumelles qui payent, il me rassure.

- Ça veut dire que je peux reprendre des oeufs à la neige? je demande avec espoir.

- Bien sûr, fais-toi plaisir.

"fais-toi plaisir", c'est la première fois qu'on m'adresse ces mots, et ça a l'air d'être un ordre, que je vais exécuter avec joie! Ça sera ma récompense pour avoir obéit à Camille.

- Attendez un peu avant de retourner dans l'eau, nous dit Arthur en essuyant la bouche de Julie qui bave un peu. Tout à l'heure on fera du water-polo. Profitez de la pause pour aller aux toilettes.

J'ai pas envie d'aller aux toilettes, enfin si, mais j'aime bien me retenir à fond pour que ça fasse de meilleurs sensations lorsque je fais caca. Là ça va faire depuis lundi matin, j'y suis allée avant de partir pour prendre le bus, j'avais pas fait caca depuis 5 jours, autant dire que ça m'a fait un bien fou. Juste après je me suis masturbée, c'est trop bon un doigt dans les fesses après s'être vidée... Assez divagué, je vais finir mes oeufs à la neige et un peu aller dans le jacuzzi, pendant qu'Aline n'y est pas.





  Je pousse une dernière fois pour me vider de ce qui reste dans mes intestins. Pas de papier. C'est pas grave de toute façon je retourne dans l'eau après. Cette diarrhée a au moins servit à quelque chose, c'est que j'ai sûrement pu la refiler à Sarah d'une façon que j'aurais jamais cru aussi amusante, la tête qu'elle a fait en mangeant son entrecôte, c'était hilarant! En sortant de la cabine je pousse un petit cri de douleur lorsque mon doigt de pied se cogne contre l'angle du mur.

- Camille c'est toi? me demande une voix dont l'origine m'échappe.

- Z'suis là, ajoute la voix que je reconnais aussitôt.

Eléonore tape du pied sur la porte de la cabine où elle est pour m'indiquer sa position.

- Entre, c'est ouvert.

Je ne cherche même pas à comprendre et j'entre illico dans la cabine. Elle est assise sur le siège de toilette, les mains cachant son sexe.

- Ze me suis dit que t'aimerais bien voir mes fesses... commence la fillette un peu hésitante.

- Bien sûr que j'aimerais, je dis sans en croire mes oreilles.

- Alors z'ai un marssé à te proposer, m'explique-t-elle. Là ze viens de faire caca et z'ai les fesses sales, mais il y a pas de papier. Alors ze voudrais que tu me lèsses pour que z'sois propre.

- Pas de problème, je lui dis en tentant de retenir mon excitation.

Je sais pas qui lui a donnée cette idée mais je dois la remercier! Elle hésite un peu en se levant pour tirer la chasse d'eau, mais elle s'efforce de faire des gestes secs et déterminés, comme pour donner l'impression qu'elle est sûre d'elle. Pour moi peu importe, à l'instant même où ses deux délicieuses petites fesses entrent dans mon champ de vision, je me jette dessus comme sur un morceau de viande.

- Hé, fait doucement! proteste l'enfant.

Mais je ne l'entends plus, toute mon attention est rivée sur son cul; j'ai peur de l'effrayer une fois de plus si je la touche pour écarter ses fesses, alors je décide de trouver son petit trou à tâtons en fouillant sa raie des fesses avec la langue. Je commence au dessus... la vache c'est super doux, j'ai l'impression de toucher de la crème! Ma langue descend petit à petit et mon visage s'enfonce entre ces deux petits globes de chaires; je peux pas tenir, une de mes mains descend dans mon maillot pour me caresser la vulve, je commence à mouiller sérieusement là! Ma langue continue à descendre et arrive sur des petites traces de caca que j'amène dans ma bouche, j'ai déjà vaguement goûter cette matière, quand je lèche mon doigt après l'avoir mit dans le cul de Célia (ma petite amie) ou le mien, mais jamais j'ai trouver ça particulièrement excitant. Là je suis au bord de l'orgasme! C'est des petits bouts et le goût est très peu prononcé, mais faire quelque chose d'aussi sale est terriblement excitant! Je me décide à faire le tour de son anus pour en explorer les plis. Son corps est très doux, même ici, elle pousse un petit cri de surprise lorsque ma langue arrive au centre de son petit trou et essaie d'y entrer.

- Fais pas ça! me commande-t-elle.

- Bon d'accords, je dis à regret en retirant ma langue, me contentant de laper le contour.

- C'est bon c'est propre maintenant! fait-elle agacée.

Dépitée je me retire et me contente de faire travailler mes doigts sur mon clitoris.

- Pourquoi tu te tousses comme ça? elle me demande.

- Parce que c'est comme ça que je me masturbe, je lui réponds les yeux toujours rivées sur ses fesses.

Elle passe un moment sa main sur son sexe puis murmure:

- D'accords j'ai compris, salut!

Sans me laisser le temps de réagir elle me contourne tout en remettant son maillot et sort de la cabine... Je prends le temps de remettre mes idées en place, j'ai encore du mal à croire ce qui vient d'arriver: j'ai enfin pu profiter de ce petit corps! Même de façon assez courte. Quelque chose me dit que ça ne sera pas la dernière fois, mais pas le temps de réfléchir à ça, pour l'instant il faut que je jouisse!





  14h30, il nous reste du temps à tuer et les filles ont commencé à se lasser du toboggan, c'est là que je suis intervenu: je suis allé chercher Aline et lui ai demandée de rassembler les filles pour un water-polo. Je leur laisse le soin d'organiser les équipes pendant que je vais installer les buts, on joue sur la largeur, là où elles plus ou moins pieds, et puis elles sont encore en pleine digestion pour certaines alors il ne faut pas les faire trop s'agiter. De toutes façons seules les plus sportives ont l'air de vouloir jouer, tout mon groupe est partie dans le jacuzzi ou bronzer dehors sur les fauteuils; à l'exception d'Eléonore qui sort des toilettes et plonge dans l'eau, visiblement à l'aise désormais. J'ai réussi à lui faire vaincre sa petite peur et je suis assez fier de moi je dois dire. Et puis ça m'a permis de voir qu'elle peut être très attachante, même si elle le montre peu.

- Arthur, les filles veulent pas que j'aille dans leur équipe, s'est plaint Eléonore.

- On veut pas d'elle ou d'Aline, elles ont qu'à aller dans l'autre équipe, proteste Alice, une fillette de 13 ans du groupe de Sabrina.

- Woh woh woh, on se calme, je dis en haussant un peu trop la voix. Il faut des équipes équilibrées, je sais pas ce qui vous pousse à les rejeter, mais si vous êtes pas d'accords avec ça, vous jouez pas et c'est tout!

Les filles, légèrement étonnées de la façon dont je me suis emporté, n'ont rien trouvé à redire et ont simplement marmonné quelques excuses avant d'aller dans l'eau. Le jeu allait pouvoir commencer.

- Pas mal, me dit Rebecca.

- Faut savoir être dur quelques fois, je soupire.

- Oh, culpabilise pas, elle me dit en me souriant. C'est quand on crie qu'elles retiennent le mieux! T'as fait ce qu'il fallait.

Elle a sûrement raison, mais ça explique pas pourquoi Alice a rejeté mon groupe... Oublions ça.





  Enfin un peu de tranquillité! Toutes les filles ou presque sont parties jouer au water-polo, ça me laisse le jacuzzi à moi toute seule, même Aline est partie! Je me demande si j'ai le temps de... après tout j'ai eu le temps ce matin avec Julie; et puis il faut que je décompresse, les crasses de Camille m'ont énervée, sans parler d'Aline qui veut pas me laisser tranquille! Il y a que Arthur qui est gentil avec moi... et Julie, mais c'est pas pareil. D'ailleurs la voilà.

- Sarah! Caca! s'écrit-elle en courant vers moi de sa démarche maladroite.

Je suis interloquée au début, mais en voyant sa mine affolée et son empressement, je comprends vite. Je la prend dans mes bras et je cours vers les vestiaires. En chemin je défais le bouton de son jean et baisse la braguette, je me maudis intérieurement de l'avoir rhabillée après le repas!

- Courage, je lui dis, on y presque.

J'accélère lorsque nous entrons dans les vestiaires, elle pousse un petit couinement quelques secondes avant qu'on entre dans la cabine, j'espère qu'il n'est pas trop tard... Finalement j'arrive à lui baisser son pantalon et sa culotte et à la poser sur les toilettes, immédiatement après elle se relâche et je contemple le flot de diarrhée s'échapper de son petit trou, je comprends pourquoi elle avait du mal à se retenir. Je jette un oeil à sa culotte et remarque qu'une large traînée marron recouvre le fond. Arthur ne sera pas content...

"Snif Snif..."

- Nan pleure pas ma puce, je lui dis en la serrant dans mes bras. Je veux la consoler du mieux que je peux mais que faire? Elle sait très bien qu'Arthur voudra qu'elle remette des couches...

- Pleure pas je vais arranger ça, je la rassure.

Je lui ordonne de ne pas bouger et passe dans les vestiaire pour fouiller dans mon sac, ça me gène un peu de lui donner ma culotte mais j'ai pas le choix.

- Tiens mets ça, je lui dit en entrant dans la cabine... Oh attend 2 secondes!

J'ai faillit oublier qu'elle a fait caca! Je prends du papier toilette et commence à essuyer son petit trou; je ne l'avais jamais vu de si près et je dois avouer que de le voir comme ça commence à m'exciter... Il faut dire que cette fille m'attire beaucoup, et son anus plein de saletés ne peut que contribuer à mon excitation. Je passe donc le papier dans sa petit raie, profitant des odeurs et de la vue que ma copine m'offre. Elle ne dit plus rien, mais au moins elle a arrêté de pleurer. J'hésite à aller plus loin, elle est si gentille avec moi que je veux pas prendre le risque qu'elle se mette à ne plus m'aimer si elle si sait que je suis une cochonne.

- Voilà tu es toute propre, je lui dis en lui déposant un bisou sur la joue.

Je l'aide à mettre ma culotte, la seule culotte propre qu'il me restait... M'enfin, elle en aura plus besoin que moi. Elle est un peu petite pour moi de toute façon, même si pour Julie elle reste très grande, elle arrive à tenir c'est ce qui compte. Je lui remet son pantalon et jette sa culotte pleine de caca dans les toilettes avant de retourner auprès des autres. Cette journée ne se déroule pas si mal en fait!





- Alors vous avez aimé cette journée?

L'acclamation de "oui" que j'ai reçu est bien silencieuse... La fatigue sûrement, le match de water-polo les a éprouvées. Mais maintenant les voilà au sec dans le bus. Eléonore me fait signe d'aller m'asseoir à côté d'elle et d'Aline, mais je préfère me mettre avec Sarah qui est toute seule... Ah, Julie est avec elle en fait. Sarah se colle à la fillette pour me faire de la place.

- Ça va?

- Oh oui très bien, elle me répond avec un petit sourire. Je me suis beaucoup amusée aujourd'hui. Et Julie aussi.

- Génial. C'est super que tu t'occupes de Julie comme ça, t'es très aimable.

- Heu... merci, elle murmure en rougissant. C'est parce qu'elle est gentille avec moi elle aussi.

- Elle doit avoir ses raisons. T'es très spéciale j'ai l'impression.

Je le pensais vraiment, Rebecca m'avait expliqué que Sarah n'était pas la plus riche, à vrai dire elle connaissait un ami de l'organisateur et ça l'a aidée à entrer dans la colo... Ça doit aussi expliquer qu'elle ne s'intègre pas énormément avec les autres, même si elle a pas l'air de trop s'en soucier. Elle me rappelle moi quand j'avais son âge.

Elle est pensive, elle se penche légèrement vers moi, je comprends qu'elle veut une marque d'affection et je passe ma main derrière son dos pour lui caresser l'épaule, elle se colle désormais à moi pour se blottir dans mes bras. J'adore ces petits moment de tendresse, comme ceux que j'ai avec ma soeur... Mais ça c'est une autre histoire.

À quelques sièges de là j’aperçois Aline qui me lance un regard noir, elle ne doit pas apprécier ce câlin que je ne fais pas avec elle, la jalousie...





  Salaud...

- Moi j'suis sûre il est amoureux d'Eléonore, affirme Lou. Parce que c'est la plus petite et je l'ai vu à la piscine il était avec elle.

- Mais il fait toujours coucou à Charline quand il la voit... réplique Sandra.

- Ben nan regarde, il fait un câlin à Sarah là.

Les gamines regardent dans sa direction et poussent des petits "ho!" très niais.

- C'est avec moi qu'il dort, je leur rappelle.

- Oui mais ça veut rien dire, rétorque Sandra décidée à me faire chier, tu vois bien qu'il fait un câlin à Sarah.

Si tu savais ce qu'il m'avait fait à moi, tu la fermerais... D'un autre côté elle a pas tord, c'est pas moi qui suis à côté de lui en train de me faire discrètement peloter. S'il connaissait mieux Sarah il y réfléchirait à deux fois avant de la toucher! Mais je dois pas me laisser abattre, c'est même le bon moment pour contre-attaquer!

Le bus nous dépose devant l'hôtel, demain c'est la randonnée donc il va falloir s'habiller léger, c'est ma chance! Mais on verra ça plus tard, déjà je vais me poser quelque part... tient, il faut que j'aille aider Rebecca à préparer le matériel, même si ça m'embête de laisser Arthur s'occuper des filles...

- J'espère que t'as dis à personne que demain c'était rando, c'est censé être une surprise, me rappelle Rebecca pendant qu'on fait les sandwichs.

- J'ai rien dit du tout, je la rassure, votre grand secret est protégé jusqu'à demain.

- Je te sens à cran, c'est la piscine qui t'as mise dans cette état?

- Laisse tomber.

- C'est Arthur alors.

- ...

- J'en étais sûre! elle s'écrit en me frottant la tête. T'as pas pu t'empêcher de t'amuser avec lui.

- Ouai et alors? je rétorque.

-  Et alors maintenant tu te plains parce qu'il a réalisé que tu avais une personnalité détestable et qu'il a bien mieux à portée de main.

Si mon couteau n'était pas à bout rond, je l'aurais égorgée sur place!

- T'es incorrigible, il faut toujours que t'en aies plus! elle continue.

- C'est pas ça le problème, je réplique. C'est toute ces pucelles qui pensent avoir une chance avec lui alors qu'elles savent à peine comment se toucher!

- Ah! T'es jalouse alors, s'exclame-t-elle. Faut dire qu'Arthur est pas mal du tout...

Quand elle s'y met elle peut être très agaçante! Heureusement que j'ai pas à vivre avec elles 24 heures sur 24!

- C'est légèrement puérile comme réaction, me fait remarqué Rebecca. Surtout que c'est très facile pour toi de leur prouver le contraire. Faire tourner la tête des mecs tu sais faire!

À en juger par le rire qui suit, c'était sûrement pas sérieux; mais elle a putain de raison! Je suis Aline nom de Dieu! 7 ans et demi que j'allume des mecs (soit la moitié de ma vie!), je sais comment ça marche et c'est pas un pédo romantique et 3 pucelles qui vont me dérouter, merde!

Je remonte dans la chambre en réfléchissant à 100 à l'heure. Chez les filles, Sarah et Julie sont sur le lit, Eléonore et Camille sous la douche. Le problème de Sarah est presque réglé, elle a beau avoir des affinités avec Arthur, j'aurais pas à en faire beaucoup pour la mettre sur la touche; d'ailleurs: "Tu devrais préparer tout de suite les habits propres de Julie pour demain, on partira tôt et Arthur fait une fixation sur la propreté, il a horreur de tout ce qui est sale.", "Heu... d'accord." ça, c'est fait, l'envie lui passera de sympathiser avec Arthur, merci pour sa tendance à culpabiliser! Next, Camille: aucun problème à ce niveau là, elle est 100% lesbienne. Eléonore est celle qui pourrait me poser le plus de problèmes, paradoxalement je lui ai un peu ouvert la voie; je vais devoir surveiller ça demain. Et Julie... Mais déjà comment une attardée peut être attirante, si c'est pas de l'abus de faiblesse ça! On peut pas jouer dans la même cour elle et moi?! Nan. Pas de danger à ce niveau là. Quant au reste, j'aurai simplement besoin de mettre mes plus beaux atouts demain et ça suffira à attirer le gibier, j'ai juste à commencer la cuisson maintenant: une petite soirée d'abstinence c'est pas la mort.

Voilà, tout est réglé, maintenant je n'ai plus qu'à attendre demain, la journée sera bien remplie...